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Introduction - Les papyrus - Les différents signes  -  Origine probable des symboles  -  Fractions  -  Addition  -  Multiplication par 10  - Multiplication  -  division  - unités de mesure 


Introduction

Apparition : environ 3.000 ans avant JC , peu de temps après la numération sumérienne , mais indépendante .

numération : additive et de base 10 .

Ni existence , ni nécessité d'un zéro , puisque la numération est additive.

Les Egyptiens reproduisaient les chiffres en les gravant ou en les sculptant sur des monuments de pierre ou sur des roches, au moyen du ciseau ou du marteau ; ou encore sur des feuilles de papyrus ( le papyrus est une plante voisine du roseau découpée en bandes , puis collées bout à bout et enfin enroulées sur un bâton de bois ) , à l'aide d'un roseau à pointe écrasée trempée dans une matière colorante.Il reste moins de traces de leur numération que celle des Babyloniens ; en effet , les feuilles de papyrus sur lesquelles ils écrivaient étaient très fragiles comparées aux tablettes d'argile des Babyloniens

Les scribes égyptiens de l'époque des pharaons ( de 3.000 ans avant JC à 300 ans avant JC ) utilisaient un hiéroglyphe pour désigner chacun des nombres : 1 ; 10 ; 100 ; 1000 ; 10.000 ; 100.000 et 1.000.000 . On peut ainsi écrire les nombres jusqu'à 999.999.999

Ils utilisaient un système de numération à base 10 de type additif : pour écrire le chiffre 7 par exemple , à la différence de notre système d'écriture , ils répétaient le symbole de l'unité sept fois .

Il existait deux systèmes d'écriture : le système hiéroglyphique utilisé pour les monuments et les pierres tombales ( chaque symbole représente un objet ) et le système hiératique ( simplification des hiéroglyphes ) utilisé sur les papyrus dont le plus célèbre est le papyrus Rhind datant du XVIIIe siècle avant JC : il fut écrit par le scribe Ahmès et fut acheté au XIXe siècle en Egypte par un anglais du nom de Rhind .

Pour mesurer les capacités ( céréales , fruits , liquides ) , les Egyptiens utilisaient le héqat ( soit environ 4 ,785 litres ) et notaient les fractions en utilisant les parties de l'oeil fardé du dieu faucon Horus , oeil moitié humain , moitié faucon .Horus est le fils unique d'Isis et Osiris .

Pour la petite histoire :

En ce qui concerne les opérations , ils possédaient des tables de racines carrées , de puissances succesives ; ils savaient extraire les racines carrées et cubiques ; ils savaient résoudre une équation du premier ou du deuxième degré à une inconnue , mais aussi un système d'équations du premier degré à deux inconnues .

Les Egyptiens sont très probablement à l'origine de la géométrie: lors de chaque crue du Nil , ils devaient retrouver les parcelles de chacun ( en forme de triangle , rectangle ) .Les "métreurs" (personnes qui étaient chargées de reformer les parcelles) utilisaient la cordelette à 13 noeuds pour tracer des angles droits et ont déterminé des surfaces de terrains.


Les papyrus étant un matériau très fragile , peu ont été retrouvés ; parmi eux le " papyrus Rhind " et le " papyrus de Moscou " .

Le papyrus Rhind a été rédigé vers 1650 avant JC par un scribe nommé Ahmès ; ce dernier a recopié un original vieux de deux siècles . Il rassemble 87 problèmes avec leurs solutions et est rédigé en écriture hiératique ordinaire. La plupart de ces problèmes sont des problèmes : répartition de neuf pains entre dix personnes.( Les Egyptiens ne connaissaient pas la monnaie et utilisaient un système d' échanges de biens ( essentiellement le pain et la bière ) . On y trouve aussi une méthode pour calculer l'aire d'un triangle rectangle , aucune formule générale n'est donnée. Ce papyrus ne contient pas de problèmes du second degré.

Le papyrus Rhind aurait été découvert à Thèbes au milieu du XIXe siècle . Il fut acheté à Louksor par Rhind et revendu au British Museum à Londres par ses exécuteurs testamentaires. Sur le morceau ci-dessus , il s'agit d'un problème de calculs d'aires à l'intérieur d'un terrain triangulaire. Il est conservé en deux fragments : l'un de 2 mètres et l'autre de 2,95 mètres de long sur 32 cm de large.Il manque environ 20 cm entre les deux fragments , une partie de ce fragment manquant est conservée à New-York.

Le papyrus de Moscou traite à peu près des mêmes sujets ; il contient aussi le calcul du volume du tronc de pyramide à base carrée et de ce qui semble être l'aire de l'hémisphère.Ce papyrus contient dont quatre portent sur la géométrie .

Le papyrus de Kahun date de 1800 avant JC environ. Il contient une table de quatre carrés présentés comme la somme des deux autres carrés :

6 ² + 8² = 10 ² ; 12 ² + 16 ² = 20 ² ; ( 1 1/2 ) ² + 2 ² = ( 2 1/2 ) ² ; ( 3 / 4 ) ² + 1 ² = ( 1 1/4 ) ²

Les nombres sont obtenus à partir de 3 ; 4 et 5 par duplications successives et par divisions par deux successives

Les connaissances des Egyptiens :

Ils se servaient de la trigonométrie pour construire leurs temples et pour calculer l'inclinaison à donner aux faces de leurs pyramides .


 Les différents signes

Exemple :   pour le nombre 53


 Origine probable de leurs symboles

- Le 1 : a une origine naturelle

- Le 10 : peut être un cordon servant à relier des bâtonnets pour en faire un paquet de 10 unités.

- Le 100 : spirale , probablement un emprunt phonétique signifiant " cent"

- Le 1.000 : fleur de lotus : probablement un emprunt phonétique signifiant " mille "

-         Le 10.000 : doigt relevé et légèrement incliné . Avec les doigts et les différentes positions , ils pouvaient compter jusqu'à 9.999  


 Fractions

Ils n'utilisaient que des fractions de numérateur 1 et ils utilisaient pour écrire chacune d'elles le symbole . Il existait cependant trois fractions particulières :

 


  Addition

Elle ne pose pas de problème particulier ; lorsqu'on arrivait à 10 signes identiques ; ceux-ci étaient remplacés par un signe qui lui est immédiatement supérieur .

Effectuons l'addition : 784 + 133 l'aide des symboles égyptiens .

On obtient : 917


 
Multiplication par 10  

C'est le cas de multiplication le plus simple : il suffit de remplacer chaque symbole par le symbole qui le suit immédiatement . De même , pour diviser un nombre par 10 , il suffit de remplacer chaque symbole par le symbole qui le précède immédiatement.

Exemple : 234  10 : devient :

 


 Multiplication

Prenons un exemple : 24 12

Les Egyptiens procédaient par duplications du multiplicateur : celui-ci est écrit sous la forme d'une somme de puissances de 2 ( 2 ; 22 ; 222 ; 2222 ....)

24

1

comprendre : 1 24 = 24

48

2

comprendre : 2 24 = 48

96

4

comprendre : 4 24 = 96

192

8

comprendre : 8 24 = 192

Or , 8 + 4 = 12 ; alors 24 12 = 192 + 96 = 288

Justification par la distributivité : 24 12 = 24 ( 8 + 4 ) = 24 8 + 24 4 = 192 + 96 = 288  


 Division

Prenons un exemple : 817 45

Les Egyptiens procédaient par duplications du diviseur : celui-ci est écrit sous la forme d'une somme de puissances de 2 ( 2 ; 22 ; 222 ; 2222 ....)

45

1

comprendre : 1 45 = 45

90

2

comprendre : 2 45 = 90

180

4

comprendre : 4 45 = 180

360

8

comprendre : 8 45 =360

720

16

comprendre : 16 45 = 720

On cherche à s'aprocher du dividende sans le dépasser par duplications successives ( si on continuait, on trouverait 32 45 = 1440 , nombre qui dépasse le dividende 817 ) .

Donc 817 = 720 + ? ; c'est-à-dire : 817 = 16 45 + ? et ? = 817 - 720 = 97

Donc 817 = 16 45 + 97

Et 97= 90 +7 = 2 45 + 7

Donc 817 = 45 16 + 45 2 + 7 = 45 ( 16 + 2 ) + 7 = 45 18 + 7

Le quotient est égal à 18 et le reste est égal à 7 . ( on a écrit ci-dessus la division euclidienne de 817 par 45 )


 

 

unités de longueur en Egypte

unités d'aires en Egypte

Unités de volume en Egypte

unités de masse en Egypte