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C’était un mathématicien
grec qui aurait vécu au IIIe siècle avant JC, peu avant Archimède
. On ne sait rien de précis sur sa vie. Il a posé les fondements de la géométrie
dans son livre « Eléments » , dans lequel il écrit 465 propositions
.
Les « Eléments »
sont constitués de treize livres ; on ignore cependant s’ils ont été
écrits par Euclide seulement . Dans « Eléments », il n’aborde que
des problèmes dont les solutions se construisent à la règle et au compas.
"Eléments"
d'Euclide
Les quatre premiers livres traitent de la géométrie plane , propriétés des figures rectilignes et des cercles. Dans ces quatre livres , il identifie les figures , il calcule leur aire ( sauf celle du cercle ) et procède à leur construction.
Définition
1 : « Le
point est ce dont la partie est nulle » .
Définition
2 : « Une
ligne est une longueur sans largeur ».
Définition
3 : « Les
extrémités d’une ligne sont des points. »
Définition
4 : « La ligne droite est celle qui est également
placée entre ses points »
Définition
5 : « Une
surface est ce qui a seulement longueur et
largeur » .
Définition
6 : « Les
extrémités d’une surface sont des lignes. »
Définition
7 : « La
surface plane est celle qui est également placée entre ses droites ».
Définition
8 : « Un
angle plan est l’inclinaison mutuelle de deux lignes qui se touchent dans
un plan , et qui ne sont point placées dans la même direction »
Définition
9 : « Lorsque
les lignes , qui comprennent ledit angle , sont des droites , l’angle se nomme
rectiligne »
Définition
10 : « Lorsqu’une
droite tombant sur une droite fait deux angles de suite égaux entre eux ,
chacun des angles égaux est droit ; et la droite placée au-dessus est
dite perpendiculaire à celle sur laquelle elle est placée ».
Définition
11 : « L’angle
obtus est celui qui est plus grand qu’un angle doit »
Définition
12 : « L’angle
aigu est celui qui est plus petit qu’un angle doit »
Définition
13 : « On
appelle limite ce qui est l’extrémité de quelque chose »
Définition
14 : « Une
figure est ce qui est compris par une seule ou par plusieurs limites »
Définition
15 : « Un
cercle est une figure plane , comprise par une seule ligne qu’on nomme circonférence ;
toutes les droites , menées à la circonférence d’un de ses points placées
dans cette figure , étant égales entre elles ».
Définition
16 : « Ce
point se nomme centre du cercle »
Définition
17 : « Le
diamètre du cercle est une droite menée par le centre , et terminée de part
et d’autre par la circonférence du cercle : le diamètre partage le cercle
en deux parties égales ».
Définition
18 : « Un
demi-cercle est la figure comprise par le diamètre , et la portion de la circonférence
, soutendue par le diamètre »
Définition 19 : « Un
segment de corde est la figure comprise par une droite et par la circonférence
du cercle ; le demi-cercle étant plus grand ou plus petit que le segment ».
Définition 25 : «Le triangle
isocèle , celle qui a seulement deux côtés égaux »
Définition 26 : «Le triangle
scalène , celle qui a trois côtés inégaux »
Définition 27 : «De plus , parmi
les figures trilatères , le triangle rectangle est celle qui a un angle droit »
Définition 28 : «Le triangle
obtusangle , celle qui a un angle obtus »
Définition 29 : «Le triangle
acutangle , celle qui a ses trois angles aigus »
Définition 30 : «Parmi les figures
quadrilatères , la quarré est celle qui est équilatérale et rectangulaire »
Définition 31 : «Le rectangle
, celle qui est rectangulaire , et non équilatérale »
Définition 32 : «Le rhombe ,
celle qui est équilatérale , et non rectangulaire »
Définition 33 : «Le rhomboïde
, celle qui a ses côtés et ses angles opposés égaux entre eux , et qui n’est
ni équilatérale ni rectangulaire »
Définition 34 : «Les autres quadrilatères
, ceux-là exceptés , se nomment trapèzes ».
Définition 35 : «Les parallèles
sont des droites , qui , étant situées dans un même plan , et étant prolongées
à l’infini de part et d’autre , ne se rencontrent ni d’un côté ni de l’autre ».
Il écrit ensuite cinq postulats :
(
un postulat est une phrase qu’on demande d’admettre , étant considérée comme
évidente , et n’ayant par conséquent pas besoin d’être démontrée ) :
( écrit en langage moderne )
Postulat 1 : Par deux points distincts , il passe une droite et une seule .
Postulat 2 :Tout segment [AB] est prolongeable en une droite passant par A et B
Postulat 3 : Par deux points distincts A et B , on peut décrire un cercle de centre A et passant par B
Postulat 4 : « Tous les angles droits sont égaux entre eux ».
Postulat 5 : ( appelé postulat d’Euclide), Par un point extérieur à une droite , il passe une droite et une seule parallèle à la droite donnée.
Postulat 6 : « Deux droites ne renferment point un espace ».
Bien des mathématiciens ont cherché à démontrer le 5e postulat à partir des quatre autres ! Mais ce n'est pas si facile !
Il écrit ensuite des axiomes ( ou notions
communes) :
Un
axiome est de nature évidente. axiome vient du grec axioma qui signifie « j’estime ,
je crois vrai » , ce qui conduit au sens « irréfutable , évident »
Axiome
1 : « Les
grandeurs égales à une même grandeur , sont égales entre elles ».
Axiome
2 : « Si
à des grandeurs égales , on ajoute des grandeurs égales , les touts seront
égaux».
Axiome
3 : « Si
de grandeurs égales , on retranche des grandeurs égales , les restes seront
égaux »
Axiome
4 : « Si
à des grandeurs inégales , on ajoute des grandeurs égales , les touts seront
inégaux».
Axiome
5 : « Si
de grandeurs inégales , on retranche des grandeurs égales , les restes seront
inégaux »
Axiome
6 : « Les
grandeurs , qui sont doubles d’une même grandeur , sont égales entre elles »
Axiome
7 : « Les
grandeurs , qui sont les moitiés d’une même grandeurs , sont égales entre
elles »
Axiome
8 : « Les
grandeurs , qui s’adaptent entre elles , sont égales entre elles ».
Axiome
9 : « Le
tout est plus grand que la partie ».
Il
pose les fondements de l’algèbre géométrique . Des segments de droites remplacent
des nombres.
Par
exemple :
a
. b désigne l’aire du rectangle de côtés a
et b.
a
. b . c désigne le volume d’un pavé de côtés a ; b et
c.
Il
écrit dans ce livre et démontre ce qu’on pourrait appeler le théorème de Pythagore
généralisé dans un triangle quelconque :
ABC
est un triangle quelconque . On pose AB = c ; AC = b et BC = a
Alors :
BC² = AB² + AC² - 2
AC
AH
AB
AC cos A
Livre sur la géométrie du cercle.Il étudie la puissance d'un point par rapport à un cercle ainsi que la notion de tangente.
Le livre IV :
Livre
sur la géométrie du compas.
Il
construit les polygones réguliers ( polygone qui a tous ses côtés de même
longueur)
Pour chacun d’eux , il détermine le cercle inscrit et le cercle circonscrit.
Le livre V :
Livre
difficile sur la théorie des proportions.
Il établit ce qu’est un rapport entre deux grandeurs , que ces nombres soient géométriques ( lignes , surfaces , volumes ) ou arithmétiques ( nombres ) . Il donne 18 définitions et 25 théorèmes .
Définition 3 : " Un rapport est une certaine manière d'être de deux grandeurs homogènes entre elles , suivant la quantité " .
Définition 4 : " Des grandeurs sont dites avoir un raport entre elles , lorsque ces grandeurs , étant multipliées , peuvent se surpasser mutuellement " .
Définition 5 : " Des grandeurs sont dites être dans un même rapport , la première à la deuxième et la troisième à la quatrième , lorsque des équimultiples quelconques de la première et de la troisième et d'autres équimultiples quelconques de la seconde à la quatrième , sont tels que les premiers équimultiples surpassent , chacun à chacun , les seconds équimultiples ou leur sont égaux à la fois , ou plus petits à la fois " .
Définition 6 : " Les grandeurs qui ont le même rapport sont dites proportionnelles "
Définition 7 : " Lorque , parmi ces équimultiples , un multiple de la première surpasse un multiple de la seconde , et qu'un multiple de la troiqième ne surpasse pas un multiple de la quatrième , on dit alors que la première a , avec la seconde , un plus grand rapport que la troiqième à la quatrième . "
Il énonce ensuite 25 propositions .
Application
de la théorie des proportions aux aires.
Deux
figures sont semblables quand elles sont proportionnelles . Elles sont proportionnelles
si leurs côtés correspondants sont proportionnels et si leurs angles correspondants
sont égaux .Il
étudie le cas des similitudes de triangles .
«
Les triangles et les parallélogrammes qui ont la même hauteur sont comme
leurs bases ».
Il démontre le théorème de Thalès dans la proposition 2 .
Il introduit les angles inscrits et angles au centre.
Les livres VII , VIII et IX :
Théorie
des proportions appliquées aux nombres : parité , divisibilité , existence
d’une infinité de nombres premiers … Il reprend une grande partie des travaux
pythagoriciens sur les nombres entiers.
Il parle aussi de PPCM , PGCD de deux nombres , de décomposition en facteurs premiers .
Il prouve que tout nombre entier supérieur à 1 , est soit premier , soit il est le produit de nombres premiers ,et ce de façon unique . Il montre aussi que la liste des nombres premiers est infinie .
C ‘est
le livre le plus difficile à lire .
Classification
des quantités irrationnelles qui y sont représentées géométriquement par des
droites et des rectangles. Il démontre géométriquement des égalités que nous écrivons aujourd’hui :
et
Le livre XI :
Les 19 premières propositions sont sur les droites et plans parallèles ou perpendiculaires . Il écrit quatre énoncés relatifs aux angles trièdres appelés " angles solides compris sous trois angles plans " . De la 20e à la 40e proposition , il traite des volumes des pavés et des prismes .
proposition 32 : " Les parallélépipèdes qui ont la même hauteur sont entre eux comme leurs bases ."
Le livre XII :
" Les cercles sont entre eux comme les carrés de leurs diamètres".
La proposition 9 concerne le volume de la pyramide .
Les propositions 10 à 15 concernent les volumes du cylindre droit et du cône de révolution .
Les propositions 16 à 18 concernent le volumes de la sphère."Les sphères sont entre elles en raison triplées de leurs diamètres" ( c'est-à-dire leurs volumes sont proportionnels aux cubes de leurs diamètres"
Le livre XIII :
Construction
des 5 polyèdres réguliers convexes inscrits dans la sphère.