AUTRES SIGNES

- Le signe =

- Le signe < et >

- la virgule

- Le signe %

- Le signe racine carrée

- Les puissances

- Les parenthèses

- Les vecteurs

- Mais d'où viennent ces notations : , , , , ?

- le symbole

- l'intégrale


  Au XVe siècle , on utilisait le signe     pour écrire "égal".

En 1557, Robert Recorde , mathématicien anglais , inventa le signe = et écrivit pour justifier son choix : " Si j'ai choisi une paire de parallèles , c'est parce qu'elles sont deux lignes jumelles , et que rien n'est plus pareil que deux jumeaux " .


En 1621 , Thomas Harriot , mathématicien anglais , créa les signes < et > .


 

 Jusqu'au XVIe siècle, on écrivait :  ou au lieu d'écrire 34, 781.

 En 1582, Simon Stevin, néerlandais, écrivait :

où (0) signifie unité (1) signifie dixième (2) signifie centième (3) signifie millième. ( lire : 34 unités , 7 dixièmes , 8 centièmes , 1 millième )

En 1592, un suisse écrivait : 781et un italien écrivait : « 34. 781 ». Cette dernière notation

  est toujours employée dans les pays anglo-saxons, ainsi que sur la calculatrice.

 Ce sera en 1615 qu'un écossais du nom de Napier créera la virgule pour écrire les

nombres  décimaux.

    


Les Hindous le connaissaient au Ve siècle après JC.En Europe, la première table de % a été publiée

en 1584 par le mathématicien belge Stevin. On dit que le signe % provient d'un caractère d'imprimerie abîmé par un ouvrier. 


Au IIe siècle après JC, la racine carrée est symbolisée par la lettre L, initiale du mot " latus " qui désigne en latin le côté d'un carré. Par exemple, " L 12 " signifie : côté d'un carré ayant pour aire 12.

Plus tard, la lettre r remplace la lettre L, initiale du mot latin " radix " signifiant racine.

 En 1572, Bombelli écrivait : , ce qui équivaut dans nos notations habituelles : . Stevin utilisait le signe pour désigner la racine carrée.

Au XVIe siècle, il existe 25 symboles différents pour noter la racine carrée d'un nombre.

L'une d'elles:;le premier étant pour la racine cubique ( 1525 par Rudolff ) et le deuxième pour la racine carrée ( 1220 Léonard de Pise ).

 Cardan, au XVIe siècle, écrivait R. V. 7 p : R 14, ce qui signifia dans nos notations habituelles. Le R signifie " racine carrée"( R comme "radix», c'est ainsi que l'on écrivait au Moyen-Age la racine carrée), le V indique que tout ce qui suit est sous le signe radical, le p signifie "plus".

Des manuscrits découverts à Dresde ( datant de 1480 ) , puis à Vienne et à Göttingen montrent la transformation d'un point ( qui notait la racine carrée ) en un signe dans lequel un gros point fait à la plume est constitué par un trait d'abord un peu descendant puis montant.

  Christophe Rudolff ( allemand ) introduisit en 1525 la notation:      pour la racine carrée. Il indique dans son livre que ce serait Euler qui aurait eu l'idée de ce signe ( déformation de la lettre " r " ) .

Cette notation était sans barre au-dessus du nombre ; elle a remplacé toutes les autres notations. Certains mathématiciens utilisaient une barre de sur lignage au lieu des parenthèses. Par exemple,

 au lieu d'écrire ( a + 2 ) * ( 2 a - 1 ), ils écrivaient : .

Les utilisateurs de parenthèses écrivaient :  ( x + 2 ), les autres  

La barre au symbole de la racine a donc été "soudée " pour obtenir la notation telle que nous la connaissons aujourd'hui :

 Au XVIe siècle, Tartaglia écrivait RC pour racine carrée.

 Puis Stifel écrivit la racine carrée telle que nous la connaissons aujourd'hui.

Au IXe siècle, les mathématiciens arabes ont établi les règles de calculs sur les racines carrées. 

Et comment faisait-on pour calculer à la main les racines carrées ?

Connaissez-vous le lien entre une feuille de papier et ?

Une feuille de papier au format A0 a pour dimensions : 841 mm sur 1189 mm . Son aire est très proche de 1 m².Le quart de 84,1 cm et le quart de 118,9 cm nous donne les dimensions du format A4 : 21 cm sur 29,7 cm . Si on divise la longueur par la largeur de chaque format , on trouve un nombre proche de .


Diophante, au IIIe siècle après JC, utilisait les mots « carré », « cube », « bicarré », « carrés cubes » et «cubo-cubes ».  Un bicarré équivaut à x²  x² soit dans nos notations actuelles ; un carré cube équivaut à x²  soit et un cubo-cube correspond à soit  .

En 1484 , Nicolas Chuquet écrivit 7² pour 7 x² ;

En 1572, Bombelli utilise pour les puissances d'un nombre une notation qui ressemblait un peu à notre notation exponentielle d'aujourd hui.

eguale p 40 : = 6 x + 40         

Pour les puissances, Tartaglia utilisait Co pour x ² ; Ce pour x au cube ; Cu pour x puissance 4 .........

Stevin au XVIe siècle écrivait un n dans un cercle ( noté aujourd'hui )

Viète, au XVIe siècle, utilisait des mots latins pour écrire les puissances d'un nombre : quadratum

( pour x² ), cubus ( pour x au cube ), quadrato-quadratum ( pour x puissance 4 ), potestas ( pour x puissance n ) et gradus ( pour x puissance m, s'il y a une 2e puissance dans ce qu'il écrit )

En 1634 , Pierre Hérigone , remplace le " A quadratum" par " a2 " ; " A cubus " par " a3 "

En 1635 , un écossais , James Hume , écrivait pour " A cubus " et pour " A puissance 4 "

C'est à Descartes ( 1596 - 1650 ) que nous devons la notation des puissances telle que nous la connaissons aujourd'hui. La notation actuelle des exposants s'est imposée en 1637 quand il est devenu trop lourd d'écrire aaaaa par exemple . Grâce à lui , les puissances ne sont plus considérées comme des objets géométriques mais comme des nombres : x² est un nombre élevé au carré , et ce n'est plus une aire.


 

Elles sont apparues au XVIe siècle. C'est le mathématicien Bombelli qui inventa les notations ( ).


Ce mot vient du latin «  vehere » qui signifie transporter, conduire. Au XVIIe siècle, cela signifiait « conducteur de véhicules ». Ce mot est utilisé dans divers secteurs : en médecine, il désigne un insecte qui transmet un agent infectieux ; chez les militaires, il désigne un véhicule capable de transporter une charge nucléaire.

La notation des vecteurs a été introduite vers 1930 chez les physiciens ( pour représenter des forces )

 et ne sera utilisée que très progressivement chez les mathématiciens. Ses origines sont floues ; on

sait seulement qu'elle est due aux physiciens.

La notation telle que nous la connaissons aujourd' hui, n a été adoptée en mathématiques qu en 1960. Pour parler de vecteurs, ils utilisaient des caractères gothiques ou des lettres en caractères gras. Cependant, la notation sur le dessin à l aide d une flèche date depuis longtemps, puisque qu elle était utilisée dès le XVIe siècle. 


Mais d'où viennent ces notations : , , , , ?

: nom donné par Giuseppe Peano , mathématicien italien , ( 1858 - 1932 ) à l'ensemble des entiers naturels ( vient de l'italien " naturale " ) .

: nom donné par l'allemand Richard dedekind ( 1831 - 1916 ) à l'ensemble des entiers relatifs ; compter se dit " zahlen " en allemand.

: nom donné par Giuseppe Peano à l'ensemble des nombres rationnels ( quotient se dit " quotiente" en italien )

: nom donné par l'allemand Georg Cantor ( 1845 - 1918 ) à l'ensemble des nombres réels ( "real" en allemand )

: nom donné par l'allemand Karl Frie Gauss ( 1777 - 1855 ) à l'ensemble des nombres complexes , en remplacement du temre " imaginaire"


Le symbole apparaît en 1655 avec John Wallis . Deux hypothèses sur son origine :


Il est dû à Leibniz ( 1646 - 1716 ) : c'est un S allongé : en effet , une intégrale est une somme ( "summa" en latin )